Femmes dirigeantes : Où en sommes-nous en 2022 ?

Le poste de direction, dans toute organisation, institution ou entreprise, n’est plus réservé aux hommes. Le pourcentage de femmes dirigeantes ne cesse de croître, et leur notoriété fait écho dans tous les domaines : création ou rachat d’entreprise par des femmes, nomination de dirigeantes dans les organismes internationaux, élection à des postes politiques de premier plan…

En plus d’équilibrer la parité entre les sexes, ces leaders excellent dans leur métier : l’excédent brut d’exploitation et le chiffre d’affaires des entreprises avec des femmes dirigeantes sont 1 à 2% supérieurs aux autres entreprises (source:  Women Equity), les pays dirigés par les femmes comme  la Nouvelle-Zélande, Taiwan ou l’Allemagne ont — selon Forbes — mieux géré la crise sanitaire.

Que pensent les experts de la situation ? Y-a-t-il une vraie différence de leadership entre les genres? Quels sont les défis qui restent à relever pour l’égalité des sexes ? Et comment pouvez-vous développer vos compétences pour vous épanouir dans un poste à responsabilités ?

Que pensent les experts des femmes dirigeantes ?

Leadership

Nous sommes actuellement proches d’une parité des genres dans les postes de direction, que ce soit en politique, dans le sport, dans une entreprise ou toute organisation. Quelques chiffres marquants :

– 43% des entreprises individuelles sont créées par des femmes.

– Les conseils d’administration en France sont composés à 45.7 % de femmes

– Denise Coates, avec 400 millions de dollars en salaire annuel en 2021, est la femme dirigeante la mieux payée au monde.

Plusieurs études et experts sont en faveur de poursuivre cette égalité des opportunités au sein des postes à responsabilités. Le Dr Nela Smolovic-Jones, maître de conférence en étude des organisations à The Open University en Angleterre, affirme que les qualités de leadership traditionnellement associées aux femmes — telles que l’inclusion et l’attention portées aux autres, le travail en commun — se sont avérées efficaces pour faire face aux crises mondiales. 

Harvard Business Review ajoute que la présence de femmes dirigeantes suscite une meilleure ouverture au changement ainsi qu’une réduction des risques y étant associés. En effet, l’augmentation de la diversité au sein des équipes dirigeantes donne des perspectives différentes et rend un groupe plus ouvert au changement. 

Outre les lois imposant un quota aux grandes entreprises, comme la loi Copé-Zimmermann d’il y a 10 ans ou la loi Rixain, prenant effet en 2027, nous devons surtout le succès des femmes actuelles à leur goût de l’entraide.

Quelques infrastructures encourageant les femmes à l’entreprenariat :

– Des réseaux d’entraides pour les femmes entrepreneuses : Action’elles, Les pionnières, Génération Femme d’influences, Cyberelles …

– Des aides financières destinées aux femmes : La garantie ÉGALITÉ femmes, Le prêt d’honneur Initiative France, Wom’energy : le programme d’entrepreneuriat au féminin…

– Des évènements : la journée des femmes entrepreneuses, les semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin, la journée de la femme digitale…

Y-a-t-il une vraie différence entre le leadership féminin et celui des hommes ?

Que nous voulions l’admettre ou non, malgré des similitudes comme le goût d’entreprendre et la recherche d’un épanouissement professionnel, les hommes et les femmes dirigeants présentent des différences dans les objectifs et les méthodes de leadership. Les femmes bâtissent des communautés tandis que les dirigeants masculins se focalisent sur les performances et font appel à l’intérêt personnel des collaborateurs pour les motiver.

Selon Zenger Folkman, une société d’étude de leadership ayant enquêté sur 7000 leaders, les femmes valorisent davantage les relations humaines, la motivation et la cohésion d’une équipe. 

Selon Hayat Outahar, fondatrice de l’association Femmes Entrepreneurs, les femmes dépensent également deux fois moins que les hommes, pour tout projet professionnel à financer ou levée de fonds. En effet, face aux préjugés et à la pression exercés en tant que femmes et dirigeantes, elles mènent une plus longue réflexion concernant leur projet et de ce fait, sont plus prévoyantes. Elles ont également une meilleure organisation, ce qui en font des dirigeantes polyvalentes et multitâches formées dans tous les domaines traités par leur société.

Enfin, l’Institut Gallup, en menant une recherche auprès de 80 000 cadres durant 35 ans, démontre que les femmes dirigeantes gèrent plus facilement le changement, s’adaptent et communiquent mieux à ce sujet. Elles font également preuve de créativité afin d’éviter les décisions risquées ou sans issue. Par contraste, les hommes leaders sont généralement plus conservateurs même si le « Mais puisque nous avons toujours fait ainsi ! » ne représente pas la stratégie optimale.

Quels défis restent à surmonter pour la parité parfaite des genres ?

Les difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle arrivent en première position. Au même titre que les hommes, les femmes sacrifient au moins ponctuellement leur vie familiale pour parvenir aux plus hautes responsabilités. 

Mais l’élément de rupture et d’inégalité entre les sexes se passe après la naissance des enfants. Les femmes sont nombreuses à mettre leur carrière en pause à la naissance de leurs enfants et ne reprennent ensuite qu’à temps partiel. Cela nuit à l’évolution de leur carrière parce qu’il leur est difficile de rattraper les phases d’activité manquantes. Pour 80% des femmes, contre 60% des hommes, la maternité les a conduites à revoir leurs priorités.

Anne Boring, économiste et responsable de la chaire « Femmes, entrepreneuriat et leadership” de l’IEP-Paris ainsi que Maud Navarre, auteur du livre « Les femmes, des dirigeantes comme les autres ? » s’accordent que l’entourage des femmes est déterminant dans leur carrière. Le sexisme, les attentes et stéréotypes de la société, qu’ils soient ouvertement hostiles ou masquées sous forme de bienveillance, façonnent l’image de soi de la femme. Autocensure, syndrome de l’imposteur, manque de confiance en soi ou peur de l’échec, l’image sociale internalisée poussent les femmes à se sentir peu légitimes pour défendre leur projet.

Néanmoins, un chiffre étonnant de Bpifrance Le Lab, en menant une étude auprès de 1640 dirigeants, estime que 3 femmes sur 4 se disent satisfaites de leur équilibre entre vie familiale et vie entrepreneuriale. Un chiffre qui rejoint celui des homologues masculins.

En conclusion

La carrière des femmes dirigeantes ne progresse pas forcément de manière logique et exige une réévaluation perpétuelle. Un coaching peut servir de guide indispensable pour développer et entretenir leur intelligence émotionnelle. En plus des infrastructures gouvernementales en faveur de la féminisation du pouvoir, les défis auxquels les femmes dirigeantes sont confrontées peuvent être abordés par un coaching individuel sur mesure.

Un cabinet de psychologie positive comme Color Your Life accompagne les femmes à libérer leur plein potentiel. Trouver sa juste place au travail, valoriser son image pour une communication authentique, prévenir des risques psycho-sociaux, développer et entretenir des rapports interpersonnels efficaces font partie des points que nous traitons.

Afin d’offrir une solution aux défis de demain, Color Your Life vous assiste aussi dans la création d’une culture d’entreprise où la diversité et l’inclusion ne se limitent pas uniquement à l’égalité des genres mais à des sujets plus larges. Ensemble, bâtissons un monde où tous les avis sont acceptés et où les différences sont accueillies. Nous avançons en adoptant un regard ouvert sur le monde.